Nous apprenions hier que dès le 31 août, les Canadiennes et Canadiens « ne pouvant opter pour la désignation « X », les personnes qui ne s’identifient pas comme femmes (« F ») ou comme hommes (« M ») pourront obtenir plus facilement des passeports et d’autres documents de voyage et d’immigration gouvernementaux qui correspondent mieux à leur identité sexuelle. Le communiqué officiel est ici.

Le 7 juillet dernier, la Conférence des évêques catholiques du Canada publiait une déclaration au sujet projet de loi C-16 sur l’identité de genre et l’expression de genre qui rappelle nos convictions sur le sujet. En voici un extrait:

L’Église catholique regarde toutes les personnes, quelle que soit la manière dont elles s’identifient ou dont elles choisissent de vivre leur vie, comme investies d’une dignité inhérente que leur confère Dieu notre Créateur. Pour cette raison, toute discrimination injuste ou toute forme de violence contre une personne, ou une communauté, ou une classe de personnes, est toujours moralement mauvaise. Dès le moment de sa conception, l’être humain reçoit la dignité innée de porter l’image de Dieu. Toutes les personnes, y compris celles qui se disent « transgenres », doivent toujours être traitées avec compassion, respect et amour.

Bien que la Conférence des évêques catholiques du Canada soutienne l’objectif du projet de loi C 16, qui vise à assurer la protection des Canadiennes et des Canadiens, certains des principes qui le sous-tendent – si largement reçus qu’ils puissent être dans notre société – ne sauraient être appuyés par les catholiques. Le plus grave parmi ceux-ci prétend que le genre puisse être séparé de la sexualité biologique et choisi par l’individu. Ce principe clé de la théorie contemporaine du genre contrevient à la loi naturelle et à la révélation chrétienne, et, par conséquent, il a explicitement été rejeté par le pape François et le pape Benoît XVI.

Selon la Genèse, nous sommes créés homme et femme, à l’image de Dieu (Genèse 1, 26.27). Chacune et chacun de nous est donc appelé à accomplir sa vocation d’une façon qui est à la fois individuellement unique et néanmoins fidèle à celle ou à celui pour lequel nous avons été créés. Pour reprendre les mots du Catéchisme de l’Église catholique, aux numéros 2332 et 2333, « il revient à chacun, homme et femme, de reconnaître et d’accepter son identité sexuelle », laquelle comprend « la différence et la complémentarité physiques, morales et spirituelles » et « affecte tous les aspects de la personne humaine, dans l’unité de son corps et de son âme ». Cette identité « concerne particulièrement l’affectivité, la capacité d’aimer et de procréer, et, d’une manière plus générale, l’aptitude à nouer des liens de communion avec autrui. »

Pour lire la déclaration complète: http://www.cccb.ca/site/frc/salle-de-presse/declarations-et-lettres/4765-declaration-de-la-cecc-au-sujet-de-ladoption-du-projet-de-loi-c-16-sur-lidentite-de-genre-et-lexpression-de-genre.

Compassion, respect, amour et vérité.