En cette journée mondiale de lutte contre le Sida, un dossier intéressant de Radio-Vatican.
On y cite entre autre le message qu’a préparé le Conseil Pontifical pour les Services de Santé :
La Journée mondiale sur le sida 2011 doit constituer une nouvelle occasion de promouvoir l’accès universel aux traitements par les personnes contaminées, l’empêchement de la transmission de la mère à l’enfant, ainsi que l’éducation à des styles de vie qui comprennent aussi une approche vraiment correcte et responsable de la sexualité. En outre, il s’agit d’un moment privilégié pour relancer la lutte contre le préjugé social et pour réaffirmer la nécessité d’une proximité morale, spirituelle et, dans la mesure du possible, matérielle celui qui a contracté l’infection et à sa famille.
Depuis longtemps déjà, ce Dicastère s’est chargé de cette proximité; et plus récemment encore à l’occasion dd Congrès de mai dernier qui a approfondi le thème: la centralité du soin de la personne dans la prévention et le traitement de la maladie du sida. Au cours de deux journées d’approfondissement, on a mis en lumière notamment ce qui peut et doit être fait dans la lutte contre la pandémie pour aider les pays les plus touchés qui appartiennent dans une large mesure à l’Afrique subsaharienne.
Bien que la communauté internationale ait commencé à s’engager contre l’infection il y a plus de vingt ans, on estime que, malheureusement, il y a encore un million huit cent mille personnes qui meurent du sida chaque année. Il s’agit de personnes qui auraient pu mener une existence normale si seulement elles avaient eu accès aux traitements pharmacologiques adéquats comme les antirétroviraux.
Donc, on enregistre des morts qui ne sont plus justifiables, comme ne le sont non plus la souffrance de leurs proches, l’appauvrissement de leurs cellules familiales, l’intensification de leur marginalisation et du désarroi des enfants devenus orphelins, souvent dès le plus jeune âge. Aussi est-elle injustifiable la transmission du virus de la mère à l’enfant, souvent victime avant même de commencer à voir les contours du monde qui l’entoure.
Si d’une part, on ne peut pas renoncer à l’extension des traitements à tous les peuples et à toutes les couches de la population, d’autre part, la formation, l’éducation de tous et, en particulier, des nouvelles générations à une sexualité fondée sur «une anthropologie ancrée dans le droit naturel et éclairée de la parole de Dieu» demeure fondamentale. L’Église et son magistère demandent un style de vie qui privilégie l’abstinence, la fidélité conjugale et le refus de la promiscuité sexuelle parce que, comme il a été souligné dans l’exhortation apostolique post-synodale Africae Munus, tout cela fait partie du problème du «développement intégral» auquel toutes les personnes et toutes les communautés ont droit.
En lançant ce nouvel appel à l’engagement et à la solidarité en faveur de toutes les victimes du sida, directes ou indirectes, nous désirons remercier, en union d’esprit avec le Saint-Père, tous ceux qui se dépensent, souvent depuis de nombreuses années, pour leur venir en aide. Il s’agit d’institutions, de réalités et de bénévoles «qui travaillent dans le domaine de la santé et spécialement de lutte contre le sida» et réalisent «un travail merveilleux et important», qui méritent incontestablement le soutien opérationnel et sans liens idéologiques des organismes et des bienfaiteurs internationaux.
Enfin, nous désirons exprimer notre proximité aux personnes atteintes du sida et à tous leurs proches, ainsi qu’à tous les personnels de santé qui, même en s’exposant au risque de la contagion, leur accordent tous les soins possibles dans le respect de leur personnalité et de leur dignité.
Zygmunt Zimowski
Président du Conseil Pontifical
pour les Services de Santé