Dans un baptême d’adulte, la première communion suit immédiatement le baptême. Or le baptême est le grand sacrement par excellence par lequel Dieu, en Jésus Christ, pardonne les péchés. C’est normal puisque, pour un adulte, choisir de se faire baptiser constitue un acte important de conversion pour entrer dans une Alliance avec le Dieu de jésus Christ. C’est le plus grand acte de foi possible, et la relation qui s’instaure alors implique que Dieu ait oublié le passé de la personne.
Dans ce contexte, il y a en quelque sorte le « premier pardon » par le baptême puis la « première eucharistie », tout cela ensemble dans la même célébration puis, pour la suite de la marche chrétienne, la répétition de l’eucharistie et la répétition du sacrement de pardon.
Mais quand il y a une grande distance entre le moment du baptême et le moment de la première eucharistie, les choses ne se présentent plus de la même façon. Le baptême ne peut pas jouer le rôle rituel de purification de péchés survenus après lui. Or comme on a toujours tenu dans l’Église catholique qu’il importait de se présenter pour l’eucharistie avec le cœur le plus pur possible, ainsi s’est développée l’habitude de faire vivre le sacrement du pardon avant la première communion. Cela prépare à l’eucharistie et, en même temps, cela initie à la pratique de ce sacrement.
Le sacrement du pardon n’est donc pas à strictement parler un sacrement d’initiation chrétienne, ce titre étant réservé au baptême, à la confirmation et à la première eucharistie. Mais il s’agit tout de même d’un geste qu’il convient de célébrer à l’occasion de la première eucharistie et de répéter dans la suite de la marche sur la route de la vie chrétienne.