L’apôtre Paul parle de la vie chrétienne de toutes sortes de façons. Une formule de l’épître aux Romains en parle ainsi: « Je vous exhorte à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, réservé à Dieu et qui lui est agréable. C’est là le véritable culte que vous lui devez. »
Derrière ces mots surprenants, il y a une idée très forte: la vie chrétienne, c’est essentiellement d’avoir avec Dieu une relation la plus proche possible de celle que Jésus lui-même avait avec son Père. Or cette relation, cette « Alliance » a justement conduit Jésus à accepter de mourir par fidélité à sa conviction d’amour. D’où la formule de Paul: vivre en chrétien sera, de faire de toute notre vie, à l’image de Jésus, une vie offerte à Dieu.
L’eucharistie n’est pas autre chose que cela: prendre des objets matériels qui me représentent, le pain et le vin, et les offrir à Dieu en disant: « Père, en t’offrant ce pain et ce vin, je veux te dire que c’est toute ma vie que je t’offre, comme le Christ l’a fait ».
Comme Jésus a offert sa vie symboliquement avec le pain et le vin de la dernière Cène avant de donner réellement sa vie en croix, de même le chrétien, quand il prend du pain et du vin, demande à Dieu de reconnaître dans ces symboles son désir de suivre le chemin de l’offrande de vie ouvert par Jésus Christ.
Ce regard sur la portée de la participation à l’eucharistie devrait en principe nous aider à répondre à la question: « Qu’est-ce que cela implique en ce qui concerne la première communion? »