Il arrive de plus en plus fréquemment dans notre société que des personnes aient été baptisées dès la petite enfance mais que leur itinéraire dans la foi chrétienne se soit arrêté. Lorsque ces personnes se présentent à l’Église pour un cheminement ou en vue d’un sacrement, puisqu’elles sont déjà baptisées, elles sont déjà officiellement membres de l’Église catholique et n’ont donc pas le même statut que les catéchumènes, c’est-à-dire les adolescents ou les adultes qui cheminent mais qui ne sont pas baptisés.
Cependant, au point de vue de leur cheminement, de leur découverte, ces adolescents et adultes baptisés non-confirmés ne sont pas initiés. Ils sont dans une situation tout à fait équivalente à celle des catéchumènes. En conséquence, quand l’Église les accueille, c’est d’abord pour leur proposer ce qu’elle a de plus beau : la découverte et l’approfondissement de la relation avec le Dieu de Jésus Christ.
La durée de cette démarche est indéterminée et varie d’une personne à l’autre. Cette différence est tout à fait normale car la durée dépend des dispositions intérieures de la personne et de son rythme de découverte et de cheminement. Après un certain temps de cheminement, il sera devenu opportun de célébrer la confirmation, habituellement suivie, dans la même célébration, de la première communion. La personne nouvellement baptisée sera alors invitée à poursuivre sa croissance dans la foi en compagnie des autres personnes qui cheminent dans sa communauté chrétienne.
Confirmation en vue du parrainage / Confirmation en vue du mariage
Un nombre important de demandes de confirmation d’adolescents et d’adultes provient de personnes à qui l’on demande d’être parrain ou marraine, ou encore afin de pouvoir se marier en Église.
Pour le parrainage
En ce qui concerne le parrainage, la confirmation est une exigence incontournable. Ce critère est tout à fait normal quand on pense au rôle que la marraine ou le parrain est appelé à remplir.
Rôle double de la marraine ou du parrain
- au moment du baptême, les parrains sont les premiers représentants de l’Église auprès de l’enfant et de ses parents. Ceci se manifeste symboliquement par le fait que les parrains prononcent la profession de foi de l’Église. Ils doivent donc être eux-mêmes en état de faire cette profession de foi en toute vérité. Or la confirmation est le geste qui, dans l’Église catholique, atteste de cet état.
- après le baptême, les parrains portent la responsabilité de la formation à la vie chrétienne de leur filleul. Cette responsabilité d’adulte doit donc être assumée par des « adultes dans la foi », ce qui est aussi exprimé rituellement par le fait d’être confirmé.
Voilà pourquoi la confirmation est une exigence incontournable au fait de pouvoir être parrain ou marraine. Il ne peut donc pas y avoir de processus de «confirmation accélérée» afin de correspondre à une date de baptême déjà fixée. Les solutions à envisager doivent permettre une démarche de confirmation pleine de sens et conduisant à assumer en toute authenticité la responsabilité de parrain ou de marraine.
Pour le mariage
La norme officielle est que, pour se marier dans l’Église catholique, il faut être confirmé. Le principe se résume ainsi :
Un mariage est un geste d’adulte, qu’il s’agisse d’un mariage civil ou religieux. Il est fondamentalement un engagement à partager sa vie avec une autre personne et à assumer, ensemble, toutes les dimensions, les conséquences, les responsabilités que cela implique. Bref, le mariage est signe d’une capacité à prendre des engagements majeurs: vie commune, accueil d’enfants et responsabilités d’éducation, etc. Se marier en Église, c’est affirmer officiellement que, au plan de ma foi, j’accepte, avec mon conjoint ou ma conjointe, des responsabilités d’adulte et ce, en cohérence avec ma foi. Cela implique que chacun des conjoints, comme individu, soit un adulte au plan de sa foi. Dans l’Église catholique, il y a un geste, un rite par lequel elle reconnaît que quelqu’un est adulte dans sa foi. Ce geste, c’est la confirmation.
Des adaptations pastorales sont possibles…