Le film Grâce à Dieu arrive sur nos écrans québécois le 5 avril 2019.
Voici son synopsis officiel :
Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour « libérer leur parole » sur ce qu’ils ont subi. Mais les répercussions et conséquences de ces aveux ne laisseront personne indemne.
Vous avez probablement entendu les faits sur lesquels se base cette fiction : la création du collectif La parole libérée regroupant des victimes de Bernard Preynat, en attente de procès (il a admis des agressions). L’actualité nous a fait connaitre la triste histoire du « père Preynat » lors de la médiatisation du procès du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. L’archevêque a été reconnu coupable en mars dernier de non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs et en a appelé du jugement. Voici d’ailleurs une chronologie des événements jusqu’en septembre 2018, via le site du Diocèse de Lyon.
Même si le sujet du long métrage Grâce à Dieu rend son écoute difficile, il exprime avec brio les difficultés et le courage des victimes qui osent dénoncer leur agresseur.
Voici ma réaction partagée sur Twitter le jour du visionnement du film :
J’ai vu le film Grâce à Dieu aujourd’hui. Dur à regarder, mais une histoire qui méritait d’être contée. Je ne me reconnais pas toutefois dans les personnes qui représentent le diocèse, toutes désincarnées. L’Espérance y est aussi absente… Je suis heureux de témoigner que l’Église catholique que je connais n’est pas celle du film Grâce à Dieu. Toutes les dérives de l’institution doivent être fortement condamnées, tout en levant les yeux vers le Christ.
Des nombreux textes écrits sur le film, je vous suggère la tribune de l’essayiste et historien français François Huguenin sur Aleteia (attention quelques divulgâcheurs) :
https://fr.aleteia.org/2019/02/23/grace-a-dieu-de-parole-et-de-chair/
En voici un extrait :
Jamais abandonnés
Grâce à Dieu vient, d’une manière particulièrement juste, démonter ces mécanismes mortifères et donner à voir le retour à la vie que rend possible la parole qui se libère enfin. Ce serait erroné de penser que parce qu’une des victimes, l’athée François, demande se faire débaptiser, le film serait à la charge de l’Église. Par cette crucifiante protestation qui divise ses amis de La Parole libérée, François vient témoigner du fait que ces gestes mortifères peuvent aller jusqu’à une mort spirituelle que notre foi peut espérer non définitive et transfigurée dans le Christ.
+++
Pour lire les lignes directrices nationales actualisées et élargies pour la protection des personnes mineures au Canada:
Pour des plaintes liées à des abus au sein de notre diocèse :
418 688-1211 poste 262
assistance@ecdq.org