Québec, le 30 janvier 2024 Les responsables de l’Église catholique de Québec ont pris connaissance des différents développements dans le dossier de l’action collective visant le Diocèse. Ils sont notamment déçus que le cabinet Arsenault Dufresne Wee Avocats ait mis fin à la conférence de règlement à l’amiable qui avait été établie.

Parmi les nouvelles allégations recensées, l’une vise le cardinal Gérald Cyprien Lacroix. Le 26 janvier dernier, le cardinal Lacroix a annoncé qu’il se retirait provisoirement de ses activités et qu’il niait les allégations formulées à son endroit. Aujourd’hui, il diffuse un message vidéo à l’attention des diocésains et diocésaines, dont voici quelques extraits :

« Je nie catégoriquement les allégations rendues publiques. Jamais, à ma connaissance, je n’ai posé de gestes inappropriés envers qui que ce soit, qu’il s’agisse de personnes mineures ou adultes. Mon âme et ma conscience sont en paix face à ces accusations que je réfute. Je m’engage à respecter le processus judiciaire de l’action collective en cours.

 

Que cela soit bien clair, notre Diocèse demeure résolument engagé pour que les victimes d’abus reçoivent une réparation financière qui s’ajouterait à d’autres moyens à leur disposition pour parvenir à la guérison. Pour moi, pour nous, cela est fondamental. Nous continuerons d’y consacrer tous nos efforts. Nous reconnaissons la souffrance des victimes et c’est avec humilité que nous avançons dans le processus de l’action collective.

 

Dans ce contexte, à la suite des récents évènements, en concertation avec mes proches collaborateurs et collaboratrices, j’ai décidé de me retirer temporairement des activités dans mon Diocèse. Il ne s’agit pas d’une démission, mais d’un retrait temporaire pour nous permettre de mieux évaluer les prochains pas à faire et envisager les décisions à prendre.

 

Portons ensemble dans notre prière toutes les personnes qui ont souffert d’un abus sexuel dans un contexte d’Église et souffrent encore des conséquences de ces traumatismes. J’entends leur colère, elle m’habite et me pousse à tout faire pour favoriser leur chemin vers la paix intérieure. Soyons déterminés à prendre soin les uns des autres, être vigilants et faire en sorte qu’aucune situation d’abus ne se reproduise.»

 

Les autorités du diocèse de Québec accueillent sa déclaration et sa décision. Bien qu’un flou persiste sur la nature de ce qui est reproché et que l’identité de la personne plaignante soit inconnue, les responsables du Diocèse ont entamé le processus interne à l’Église prévu dans le motu proprio Vos estis lux mundi. L’étape du signalement au Saint-Père est réalisée et nous attendrons l’issue du processus en cours.

 

Fin de la Conférence de règlement à l’amiable

Le cabinet Arsenault Dufresne Wee Avocats a mis un terme à la conférence de règlement à l’amiable qui avait été mise en place dans le dossier de l’action collective visant le Diocèse de Québec.

Déçus de l’achoppement des négociations, les responsables du Diocèse tiennent aujourd’hui à assurer qu’ils collaborent activement à toutes les étapes du processus et réitèrent leur volonté de contribuer à la guérison des victimes. Mgr Marc Pelchat, évêque auxiliaire à Québec, responsable de ce dossier, rappelle : « Nous mettons notre cœur, nos ressources, nos efforts, pour arriver à cette fin. Nous rappelons qu’à tout moment du processus, un règlement à l’amiable est possible. Notre porte est ouverte, nous sommes entièrement disposés à offrir un règlement qui serait basé sur les précédents en pareille matière. »

 

Notre engagement

Les dirigeants et les membres de l’Église catholique de Québec condamnent fermement toute conduite qui porte atteinte à la dignité humaine. Nous réitérons notre ferme engagement envers la prévention des gestes qui blessent l’intégrité morale, spirituelle et physique de nos frères et sœurs. Nous rappelons que nous rendons disponible une ligne téléphonique et une adresse courriel pour signaler toute situation d’abus : 581-316-2010; assistance@ecdq.org.

Le texte complet ici du cardinal Lacroix ici.