Ce mardi 8 novembre 2022, deux textes poignants ont paru dans les médias québécois. Comme Église, nous trouvons pertinent de les souligner, car l’enjeu de l’immigration, les conditions de vie lors de migrations et les déplacements de population nous préoccupent. Nous désirons un monde plus juste et accueillant ! Continuons à nous sensibiliser :
La bureaucratie n’a pas de coeur : Imaginez passer toute une année enfermé dans le même bâtiment, sans sortir. Ce n’est pas la prison, mais c’est tout comme. La prison propose au moins des sorties dans la cour. Sauf qu’ici, il n’y a pas de crime, pas de punition, juste une famille qui fuit la violence. Ça fait maintenant un an que la famille Rodriguez-Flores s’est réfugiée dans une église de Sherbrooke pour éviter la déportation. La famille a fui des cartels de drogue du Mexique et s’est réfugiée au Canada en 2018.
« Le pays de rêve, c’est pas l’Amérique. C’est le Canada » : Vanté pour sa générosité, le Maine peine désormais à accueillir les milliers de demandeurs d’asile qui continuent d’affluer à Portland et ses alentours. Le rêve américain s’étiole et ces familles, souvent francophones, s’apprêtent à rejoindre le Québec.
Un grand MERCI aux communautés chrétiennes qui s’impliquent dans un cas comme dans l’autre. Quel bel exemple de solidarité ! Des gestes essentiels qui font une grande différence dans la vie des personnes ayant tout laissé pour trouver une vie meilleure.
Les interpellations constantes du Pape : COP27, Journée du Migrant…
La conférence des Nations unies sur la lutte contre les changements climatiques se tient à Charm el-Cheikh en Égypte du 6 au 18 novembre. Devinez sur quel sujet a porté l’intervention du représentant du Saint-Siège? Un angle très humain : le phénomène des personnes déplacées par les changements climatiques.
« Devant les chefs d’État du monde entier, le cardinal Pietro Parolin a appelé les différents pays à ne pas laisser ces déplacés climatiques ‘sans solution tangible’. Pour que le statut de ces derniers soit reconnu, il faut désormais considérer la migration comme une conséquence et une ‘forme d’adaptation’ face aux bouleversements climatiques, et accroître ‘la disponibilité et la flexibilité des voies de migration régulière.’ »
D’ailleurs, l’Église célèbre le dernier dimanche de septembre la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié depuis… 1914! C’est toujours une occasion pour elle d’exprimer sa préoccupation à l’égard de différentes personnes vulnérables, qui doivent se déplacer pour une raison ou une autre. Une préoccupation mise sur la place publique depuis 108 ans !
Le sort des personnes migrantes préoccupe grandement le pape François. Il en parle régulièrement. Il exhorte notamment l’Europe a accueillir les Ukrainiens qui fuient la guerre. De plus, le Saint-Père, dans son intention de prière du mois de novembre 2022, invite tous les croyants et croyantes à prier pour les enfants qui souffrent. Ce mois-ci, François veut ouvrir nos yeux, nos oreilles et nos cœurs à des millions d’enfants oubliés, qui souffrent en silence dans les rues, dans du travail forcé, qui sont victimes de la violence et de la guerre ou qui sont migrants et réfugiés.