En septembre prochain, la revue diocésaine Pastorale-Québec cessera de paraître. Plusieurs facteurs ont mené à cette décision qui, bien que réaliste, nous attriste. Dans le numéro qui vient d’être publié en juin, le rédacteur en chef, l’abbé René Tessier, résume les enjeux qui ont influencé cette décision. Voici son texte ci-bas.
En septembre, nous vous reviendrons avec des articles qui permettront une rétrospective de ces 135 ans de parution, et de rendre hommage à ces artisans et artisanes. Sans attendre, nous tenons à souligner le travail remarquable et fructueux réalisé par René Tessier, la talentueuse graphiste Claire Dorion, et une large équipe de collaborateurs et collaboratrices. MERCI!
La 135e sera la dernière année de Pastorale-Québec
Par René Tessier, rédacteur en chef
À quelques heures d’envoyer ce numéro sous presse, nous avons reçu une nouvelle que nous partageons avec vous sans délai: votre revue préférée cessera de paraître après sa publication de septembre prochain. Le contexte financier dans lequel se retrouve l’Église catholique de Québec au sortir de la pandémie, jumelé à la baisse des abonnements à la revue, ont contraint les autorités diocésaines à prendre cette décision. Nous pensions pouvoir poursuivre les activités jusqu’en juin 2024, mais des actions vigoureuses sont prises depuis quelques semaines pour diminuer la pression sur les finances diocésaines.
Il est certes attristant que nous soyons obligés d’en arriver à cette décision. Nous partageons les défis des médias imprimés, qui, à l’échelle de la société, font face aux changements d’habitude de consommation du public. Plusieurs d’entre eux ferment ou opèrent une transition numérique. Notre service diocésain des communications a fait plusieurs tentatives ces dernières années pour renouveler le lectorat de la revue, sans succès. Notre communication numérique, écrite et vidéo, rejoint certes un grand nombre de personnes. Comme les internautes sont habitués à la gratuité totale, il ne paraîtrait pas réaliste d’essayer de monnayer un abonnement uniquement électronique; celui-ci coûterait moins cher à réaliser mais devrait tout de même rencontrer des coûts de production. Le déficit de Pastorale-Québec n’est pas si élevé mais la revue diocésaine a besoin de quelques dizaines de milliers de dollars annuellement pour affronter ses échéances.
Je crois personnellement que nous pouvons être fiers du travail accompli au cours des 21 dernières années, tout comme de celui de nos prédécesseurs. Dans un contexte de diminution des prêtres, de multiples fermetures de presbytères et de petites communautés religieuses, avec un personnel pastoral qui a vieilli et peine parfois à lire tout simplement, nous aurons ensemble réussi à rendre compte correctement du bouillonnement de la vie ecclésiale, tout en gardant un œil bien ouvert sur la société ambiante. Nous savons que nos textes ont aussi contribué à la formation pastorale et théologique, appuyant les communautés dans les transformations qu’elles ont à vivre.
Juste avant la pandémie, les autorités diocésaines avaient réaffirmé leur attachement à notre revue. Avec elles, nous avons tenté de donner un second souffle à la diffusion de notre publication. La donne — particulièrement la situation financière —a bien changé depuis lors, malheureusement. Souhaitons que les autres périodiques catholiques et religieux puissent poursuivre leur travail malgré les restrictions budgétaires et la baisse de fréquentation. Je tiens à vous remercier déjà pour votre soutien tout au long de ces années. Comptez sur nous, tout de même, pour que notre dernier numéro en septembre soit mémorable, honore le travail réalisé depuis 135 ans et nourrisse notre espérance pour la suite.