Saint François d’Assise, le fondateur de ma communauté, a une belle parole sur la mission : « Annoncez l’Évangile, et s’il le faut, employez des paroles. » Et j’ai déjà lu quelque part, je ne me souviens pas bien où, que : « Si ceux qui font beaucoup d’apostolat, ne prenait, ne fut-ce, qu’une heure de leur temps pour prier, ils porteraient beaucoup plus de fruits. »
À quoi bon se dépenser des heures et des heures dans l’action, si c’est nous-mêmes que nous annonçons? N’est-ce pas plutôt Jésus Christ qu’il faut annoncer? Plusieurs mystiques et plusieurs saints et saintes faisaient une si forte impression et donnaient un tel témoignage, que juste en les voyant, les gens en étaient bouleversés. Je pense par exemple à, près de nous, la bienheureuse Mère Teresa, au bienheureux Jean-Paul II et il y a ici une multitude de témoins que l’on pourrait nommer : Saint François d’Assise, Marthe Robin, le curé d’Ars, etc…
Il y a une chose que j’apprécie beaucoup dans ma communauté et que l’on retrouve dans beaucoup de communautés religieuses : c’est que nous menons une vie semi-contemplative et semi-active. Toutes les vocations sont importantes et nécessaires dans l’Église. Mais je trouve particulièrement riche qu’il y ait de ces vocations, dont une part importante est consacrée à la prière et une part importante à l’action. Ainsi, au lieu de s’opposer, la prière nourrit l’action et l’action nourrit la prière. C’est comme si le religieux ou la religieuse qui mène une vie semi-contemplative et semi-active, exerce tour à tour le rôle de Marthe et le rôle de Marie, sans les opposer (voir Luc 10, 38-42)